Québec Yachting

Mylène Paquette : la première nord-américaine à traverser l’Atlantique Nord à la rame en solitaire!

Mylène souligne son arrivée à Lorient en allumant des feux de bengale!

Mylène répond aux questions des médias depuis son bateau!

Mylène entourée de sa soeur Evelyne et d'un membre de l'équipe au sol, Jacques.

Mylène qui serre dans ses bras son père.


Crédit photo: Arnaud Pilpre/studiozedda. Images publiées sur la page Facebook de Mylène Paquette.

Mylène Paquette est devenue, le 12 novembre 2013 à 11h09, heure de France, la première nord-américaine à traverser l’océan Atlantique Nord à la rame en solitaire. Après avoir ramé sur une distance d’environ 2700 milles nautiques (5000 km) pendant 129 jours sur l’eau, avoir chaviré dix fois, dont quatre dans la même journée, avoir affronté des vents de 100 km/h et des vagues de plus de 10 mètres, elle est contente, mais ne réalise pas encore toute la grandeur – l’importance – du défi accomplit. Les deux moments marquants de son périple ont été sa rencontre avec le Queen Mary 2 qui a pu lui donner des vivres, une ancre et un téléphone satellite, puis son arrivée à Lorient, en France.

Mylène a quitté Halifax, en Nouvelle-Écosse, le 6 juillet dernier après plusieurs jours d’attente en raison de vents défavorables. Le début de sa traversée a été difficile et c’est le 19 septembre, soit plus de deux mois après avoir commencé son expérience, qu’elle a atteint le Gulf Stream. En cours de route, elle a pensé abandonner en raison des conditions météorologiques défavorables qui l’empêchaient d’avancer. Cela a été davantage un défi psychologique que physique, car elle devait contrôler ses peurs et faire preuve d’humilité. Elle ne pouvait pas sortir de sa cabine pour ramer quand le vent dépassait les 25 nœuds (46.3 km/h). Le temps idéal était lorsque le vent soufflait à 15 nœuds (27.78 km/h) du sud-ouest ou de l’ouest.

Sa première nuit sur la terre ferme n’a pas été de tout repos, car elle n’arrivait pas à trouver le sommeil. Aux petites heures du matin, elle a dû se rendre avec des proches sur le quai afin de s’assurer que son bateau était toujours là, car il était devenu une extension d’elle-même et il l’avait maintenu en vie pendant toute la traversée. Son bateau sera bientôt rapatrié au Québec et Mylène aimerait bien qu’il puisse éventuellement faire partie d’un programme de navigation éducatif pour les jeunes. De plus, elle projette peut-être de commencer un entraînement de voile en France. Des conférences publiques et dans les entreprises sont aussi prévues à son agenda et elle sera au Salon nautique de Paris du 7 au 15 décembre 2013.

L’aventure de Mylène Paquette ne s’est pas arrêtée à Lorient. C’est une histoire à suivre au www.mylenepaquette.com.

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Par Joani Hotte-Jean