Québec Yachting

De l’innovation pendant 50 ans pour les sports motorisés – Partie 3

Au cœur des succès remportés par BRP 

BRP 2014

Un demi-siècle de consécration au monde des sports motorisés

Dès que la réglementation environnementale américaine et européenne a commencé à exiger des moteurs plus propres vers la fin du 20e siècle, la technologie des moteurs à deux temps à carburateur fut reléguée au second plan pour les moteurs des modèles Sea-Doo.

Le moteur Rotax 800 RFI (Rotax Fuel Injection) a été présenté comme un deux temps à faibles émissions en 1998, suivi du 947 DI à injection directe en 2000. Les DI utilisent la technologie orbitale, contribuant ainsi à rendre le moteur à deux temps plus fiable et moins polluant.

En 2001, Bombardier fera l’acquisition des actifs de la société en faillite OMC qui fabrique les moteurs Evinrude et Johnson. Plus tard, BRP tirera avantage de la technologie avancée pour moteurs à deux temps à injection directe E-TEC développée pour les hors-bord Evinrude.

Toutefois, dès le début des années 2000, Rotax s’était déjà orientée vers la production de moteurs à quatre temps dans le but de relever les défis en matière d’émissions polluantes et d’efficacité énergétique.

Le premier à apparaître dans la gamme de modèles Sea-Doo, en 2002, fut le moteur Rotax 4-TEC 1503 de 1494 cc, à injection électronique de carburant et refroidissement en circuit fermé, générant 155 chevaux. Il a été suivi un an après par une version H.O. de 185 ch, puis du puissant modèle 2004 Sea-Doo RXP de 215 chevaux. D’autres versions suralimentées et à refroidissement intermédiaire du Rotax 1503 atteignent aujourd’hui pas moins de 260 chevaux.

Le marché de la motoneige a été plus lent à réagir en ce qui a trait aux moteurs à quatre temps. Ainsi, en 2002, alors que Rotax lançait des moteurs 4-TEC pour motomarines, le fabricant en profita pour lancer également le 2-TEC 800 IDS, un moteur à deux temps à injection semi-directe de carburant pour les modèles Ski-Doo. Un Rotax V-1000 4-TEC a également été présenté, de sorte qu’en 2003 des moteurs Rotax à deux et quatre temps étaient disponibles sur les modèles Ski-Doo. Ces derniers continuent d’ailleurs d’être disponibles aujourd’hui pour équiper les modèles Ski-Doo.

Du côté de Sea-Doo, un modèle de motomarine 3-D, avec trois types de navigation différents, était offert avec un moteur à deux temps Rotax 800 IFR, mais avec le retrait de ce modèle en 2008, Sea-Doo cessa la production de ce type de moteur.

Afin d’équiper ses roadsters Spyder ainsi que ses VTT et côte à côte, BRP a misé sur une gamme de moteurs à quatre temps à injection électronique de carburant.

Après avoir pénétré le marché des véhicules tout-terrain en 1998 avec son modèle Traxter de 500 cc, BRP a ajouté à sa gamme deux modèles de côte à côte Commander ainsi qu’un modèle de VTT de 250 cc destiné aux jeunes conducteurs, le DS 250, et des versions de 976 cc, équipées du moteur Rotax 1000 de 82 chevaux. À partir de 2006, les VTT de BRP porteront désormais le nom ressuscité Can-Am. Puis, en 2007, les roadsters Spyder s’ajouteront à la gamme.

Photo 2 - Rotax 990 V2 SE5

Spyder V-Twin : Rotax 990 V2 SE5.

Pour 2014, Can-Am augmente les performances de ses modèles Spyder RT grâce au moteur Rotax 1330 ACE (Advanced Combustion Efficiency). D’une cylindrée de 1330 cc, ce dernier est un moteur à quatre temps, trois cylindres en ligne, à injection directe, d’une puissance de 115 ch. Les roadsters Spyder sont également disponibles avec un moteur Rotax 990 V2 de 993 cc, à transmission manuelle ou automatique, offert pour les versions RS de 100 ch et RT de 106 ch.

Pour leur part, les côte à côte Commander peuvent être livrés avec un moteur Rotax 800R de 71 ch ou Rotax 1000 de 85 ch.

Avant 2014, année du lancement du nouveau modèle de motomarine Spark, Sea-Doo avait mis toute sa confiance dans ses versions du moteur 4-TEC Rotax 1503, d’abord présenté en 2002. Offert en versions de 130 à 260 ch, avec suralimentation et refroidissement intermédiaire, le moteur s’est avéré digne de confiance.

La motomarine Spark 2014 est équipée d’une version « marinisée » du moteur Rotax 900 ACE, développé à l’origine pour les motoneiges Ski-Doo. D’une puissance pouvant aller jusqu’à 90 ch, le moteur consomme peu de carburant tout en produisant peu d’émissions polluantes grâce à la technologie ACE. Ce dernier promet donc d’être très populaire.

Du côté des motoneiges Ski-Doo, Rotax a également continué à innover non seulement avec le 4-TEC ACE 660, d’une puissance de 60 ch, mais aussi avec le moteur à deux temps E-TEC 600 HO, qui est plus léger et livre une puissance de 120 ch.

Sea-Doo : Rotax 1503 4-TEC.

Sea-Doo : Rotax 1503 4-TEC.

Pour 2014, il y a un nouveau modèle de 900 cc à trois cylindres 4-TEC ACE 900 ainsi qu’un moteur à deux temps et deux cylindres de 800 cc, l’E-TEC 800R, générant une puissance impressionnante de 163,9 ch. Les deux moteurs promettent également d’offrir un excellent rendement en termes de consommation de carburant et, du même coup, de plus de kilométrage.

Vous pourrez en savoir plus sur les derniers développements chez Rotax, incluant la gamme de moteurs ACE à quatre temps et les nouveaux moteurs à deux temps, en consultant dans le magazine Hiver 2014 l’article intitulé « Du nouveau chez Rotax ». Rappelons que ces deux technologies font déjà leur marque dans les gammes Ski-Doo et Sea-Doo.

Dans le développement de moteurs à deux et quatre temps, les systèmes de contrôle automatisés de plus en plus sophistiqués des moteurs vont de pair avec l’évolution des machines. De nos jours, le hardware et le software d’un moteur doivent bien fonctionner ensemble. Les unités de commande électronique moteur (ECU) permettent la gestion ponctuelle des systèmes et du réglage du moteur, chose impensable il y a 50 ans. Par exemple, l’unité de commande du moteur E-TEC 800R est capable d’effectuer jusqu’à 8000 calculs par seconde.

Grâce à son esprit d’innovation en termes de technologie et de développement, Rotax a su mobiliser toute la synergie de ses machines, que ce soit sur terre, sur la neige, dans l’air et sur l’eau, en plus d’accéder à des technologies uniques comme celle du moteur E-TEC d’Evinrude. Les fervents de sports motorisés auront beau spéculer sur ce que l’avenir nous réserve en ce qui à trait à la technologie Rotax, mais une chose est sûre, c’est que tous seront d’accord pour dire que cela demeure excitant.

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Photo 1 - BRP-Rotax-Assembly-Worker

2001

Le 5 000 000e moteur Rotax sort de la chaîne de montage de Gunskirchen, en Autriche. Bombardier acquiert les actifs de la compagnie en faillite OMC.

2002

Lancement du moteur Rotax 4-TEC pour les motomarines Sea-Doo et des premiers moteurs à injection semi-directe 2-TEC IDS pour les motoneiges Ski-Doo.

logo_brp

2003

Bombardier inc. vend sa division de produits récréatifs et BRP inc. (Bombardier Produits Récréatifs) voit le jour.

Photo 3 - Can-Am_Outlander_650_Mudda

2006

La marque Can-Am renaît pour la gamme de VTT de BRP.

Photo 4 - 2007 spyder launch

2007

Lancement du révolutionnaire roadster Cam-Am Spyder, équipé d’un moteur Rotax.

Photo 5 - Rotax ACE 600

2010

Production du premier moteur à quatre temps à efficacité de combustion avancée : le Rotax 600 ACE.

2011

Le 7 000 000e moteur Rotax sort de la chaîne de production.

Par Mike Milne

* Reportage publié dans la parution Été 2014 du magazine Québec Yachting.

À lire en lien avec ce reportage : De l’innovation pendant 50 ans pour les sports motorisés – Partie 1 et De l’innovation pendant 50 ans pour les sports motorisés – Partie 2.