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REPORTAGE

32 ÉTÉ 2011 QUÉBEC YACHTING

REPORTAGE

33 QUÉBEC YACHTING ÉTÉ 2011

SAINT-LOUIS, MISSOURI

L’arche de Saint-Louis, d’une hauteur de 630 pieds, érigée en 1965 en hommage

à Thomas Jefferson, surplombe le grand fleuve Mississippi. Avis aux claustrophobes! L’ascension tout en haut des 630 pieds s’effectue dans des genres de coquilles complètement fermées d’environ quatre pieds de largeur sur quatre pieds de longueur et d’une hauteur également de quatre pieds où s’entassent quatre adultes pendant toute la durée de l’élévation qui dure environ 15 minutes. Rendus tout en haut, on se retrouve dans un corridor. Le paysage est toutefois magnifique! Mais on n’y reste que 10 minutes, et après, on doit redescendre dans la même cage. Non… je n’aime vraiment pas!

Heureusement qu’une visite à la Brasserie (musée) Budweiser (1891) m’a vite fait

oublier « cette horreur passée ». Les senteurs de houblon et de malt mêlées à celles de l’écurie où on peut admirer les superbes chevaux rendus célèbres par la publicité, sans oublier bien sûr la dégustation des différentes bières, ont vite rétabli mon humeur.

LES MARINAS

Même si notre préférence était de pouvoir mouiller l’ancre le plus souvent possible, nous avons pu apprécier ces marinas (quatre saisons) avec plein de commodités dont je peux citer quelques noms, si jamais vous passez par-là :

• Rivière Illinois : Spring Brook Marina, Hardin Marina

• Rivière Mississippi : Port Charles Harbour Marina, Hoppies Marine service

• Rivière Cumberland : Green Turtle Bay Marina • Rivière Tennesse : Paris Landing State Harbor Marina, Pebble Isle Marina

• Rivière Tenn-Tom : Aqua Yacht Harbor Marina,

Midway Marina , Columbus Marina

• Rivière Black Warrior : Demopolis Yacht Basin

MOBILE, ALABAMA (dans le golfe du Mexique)

Fini les rivières relativement calmes qui, à la fin du voyage, semblaient tenter de nous retenir en affichant leurs berges sauvages gorgées de fleurs multicolores. Nous voici rendus à Mobile, la plus importante ville portuaire du golfe du Mexique où le trafic maritime est semblable à celui de la ville de New York.

Des bateaux de toutes dimensions y circulent, allant d’énormes barges aux navires de la marine de guerre. Nous étions très « petits » au milieu de tous ces monstres flottants naviguant dans toutes les directions. Il fallait aussi manœuvrer avec le fort courant et un nouvel élément imposé : la marée.

On ne s’arrête pas, on continue notre route. C’est trop énervant ici. On se reposera un peu plus loin à Dog River Marina pour reprendre notre souffle quelques jours avant de traverser la grande baie de Mobile et commencer l’Intracostal de la côte ouest.

LE BIG BEN

C’est le nom du trajet longeant la côte ouest de la Floride qu’il faut parcourir le long des côtes tout en s’aventurant en mer pour une traversée d’environ 75 milles nautiques, d’Apalachicola à Steinhatchee ou d’une distance d’environ 125 milles nautiques d’Apalachicola à Tarpon Spring. Nous, on a choisi la première route, sécurité et prudence obligent… Erreur!

Les « crabs pots », vous connaissez? Nous, on ne connaissait pas, mais on a vite fait connaissance. À peine arrivés à cinq milles des côtes de Steinhatchee, Floride, après notre traversée du Big Ben, nous voici dans les zones de « crabs pots ». Ce sont de petites bouées à peine visibles flottant par milliers ici et là et attachées à un câble relié à une cage à crabes installée dans le fond de l’eau à une profondeur allant d’une dizaine de pieds jusqu’à environ 35 pieds. Mais attention! Une hélice qui malheureusement s’emmêle à la bouée ou à la corde peut aussi bien y faire remonter la cage (en métal) qui, elle, se dirige rapidement vers la coque pouvant ainsi y causer de graves dommages. Pour libérer l’hélice, une seule option : plonger et couper la corde entremêlée après l’hélice.

Il y en aura partout : sur la côte ouest de la Floride ainsi que sur toute la côte est, allant de Miami jusqu’au nord, soit jusqu’à la baie de Chesapeake dans le Maryland.

On n’a pas le choix! Il faut s’y faire avec le temps et l’expérience. Les dénicher et les éviter devient une seconde nature, sauf … lorsqu’il y a de la brume.

D’APALACHICOLA À TARPON SPRINGS

Nous sommes maintenant le 4 décembre 2009 dans ce petit port de pêche de l’Alabama, aux portes de la Floride. Ici, la crevette du golfe est à l’honneur. On y retrouve des crevettiers arborant des noms évocateurs tels que Lady Evelyn, Lady Hazel, Candie Luck, Miss Dona J, etc.

Quelques milles marins plus au sud, nous décidons malgré le vent fort de laisser la protection relative de l’Intracostal pour faire une sortie en mer afin de se rendre à Dog Island pour y jeter l’ancre pour la nuit. Pas une bonne idée. À peine un demi-mille dans le golfe qu’il faut faire demi-tour. La mer est déchaînée; des vagues de six à huit pieds nous assaillent de tous les côtés. Seuls les dauphins dans nos vagues semblent y prendre plaisir. Nous arriverons à destination sains et saufs, tout en conservant tous nos meubles et équipements à la bonne place dans le bateau en suivant l’Intracostal; sage décision…

LE CAUCHEMAR DE SUWANNEE

On dirait qu’après six mois de croisière, sans vraiment d’aventures malheureuses, la chance nous abandonne… Nous voilà échoués dans le chenal menant à Suwannee River entre les bouées et à marée haute en plus! Nous y passerons trois jours et deux nuits « aground » comme disent nos voisins du Sud, à environ trois milles de la côte et exposés aux vents et aux vagues venant claquer avec force sur le bateau sans que l’on ne puisse rien y faire. Cet épisode, à la fois éprouvant et angoissant, serait ici trop long à raconter. Il va quand même nous faire « grandir en expérience » et nous rendre plus « forts » en tant que couple. Comme je l’ai mentionné au début de ce récit, le livre Le Great Loop avec Emotion , que Carole publiera prochainement, relatera tous les détails de cette aventure ahurissante qui s’est finalement relativement bien terminée.

CRYSTAL RIVER

(voyage difficile de 50 milles nautiques vers le Sud)

Après deux jours de navigation avec un bateau

« malade » dans un épais brouillard et deux nuits à l’ancre, à environ cinq milles de la côte sans aucune protection des vents et des vagues, on arrive enfin!

On l’appellera notre village du salut. Les gens de la marina « Twin River » nous accueilleront et soigneront notre Emotion III pendant neuf jours, et ce, du 14 au 23 décembre. Merci à Ray, Ron et Ed, ces merveilleux mécaniciens qui s’occuperont de réparer et remplacer toutes les pièces amochées.

Durant ces « vacances forcées » en cale sèche, nous aurons également la chance de rencontrer Bob et Phillis, un couple charmant du village, et des « vieux » marins qui nous ont si chaleureusement fait vivre l’hospitalité et la générosité des Américains en nous invitant, comme des amis de longue date, dans leur demeure. Ils nous ont fait découvrir ces merveilleux mammifères marins que sont les lamantins. Ils nous ont invités dans leur bateau pour célébrer le défilé de Noël sur l’eau, et sans oublier qu’ils nous ont offert leur « Gracy », une vieille « Lincoln town car », datant de 1985, pendant tout notre séjour à Crystal River. Merci! On ne vous oubliera jamais….

PAR MICHEL MAILLOUX ET CAROLE DUVAL PAR MICHEL MAILLOUX ET CAROLE DUVAL

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