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« Previous Page Table of Contents Next Page »38 ÉTÉ 2011 QUÉBEC YACHTING
CHRONIQUE
J
’espère que la crue printanière exceptionnellement haute ne vous a pas trop causé de maux de tête et que vous profitez au maximum de notre majestueux fleuve Saint-Laurent, des rivières et des lacs pour assouvir vos besoins de loisirs aquatiques et de détente. Si vous en êtes à votre première expérience sur un plan d’eau, vous êtes assurément vigilant et ajustez votre navigation en fonction de tout phénomène qui sort de l’ordinaire et en le notant au besoin pour vos prochaines sorties. La vigilance vaut aussi cependant pour les navigateurs qui connaissent leur plan d’eau parce qu’on ne peut prévoir ce que la nature et les activités humaines nous réservent en surprises!
Un bon GPS et une carte marine papier ou électronique nous permettront d’anticiper les écueils que nous rencontrerons sur notre passage pendant notre voyage. Mais qu’en est-il des mouvements des voiliers, des bateaux de plaisance ou commerciaux? Une carte marine ne peut les afficher parce que ce ne sont pas des objets fixes. Vous pouvez amoindrir cet inconvénient en ajoutant à votre carte électronique des outils, tel un AIS (Système d’identification automatique – Automatic Identification System) qui permet l’échange automatisé de messages entre navires par radio VHF afin de connaître l’identité, la position et la route des navires se situant dans votre zone de navigation. Cependant, les navires ayant une jauge inférieure à 300 ne sont pas tenus d’avoir un tel dispositif à bord; il faut donc toujours avoir une vigile afin d’éviter le pire.
La nature peut aussi nous réserver bien des surprises avec des phénomènes qu’on pense loin de nous en termes de conséquences et de sécurité, tels la marée exceptionnelle
du 6 décembre dernier, les niveaux d’eau printaniers exceptionnellement hauts et le mouvement des glaces sur le fleuve et les rivières.
Je ne vous apprendrai rien en disant qu’une marée exceptionnelle entraîne toujours de grandes et grosses vagues parce que cette marée a lieu pendant une dépression et en présence de grands vents. Ce qu’on ne pense pas toujours, c’est que ces vagues arrachent beaucoup de débris au rivage, les mettant en suspension à la surface, ou pire, entre deux eaux. Cela peut durer plusieurs jours, voire plusieurs mois avant que ne disparaissent ces écueils ambulants. Pensez à la marée du 6 décembre dernier… Les glaces se sont formées après cela et plusieurs débris ont interrompu leur parcours pour ne le reprendre qu’au printemps à la faveur de la fonte des glaces. Qui peut nous dire où sont ces débris?
Les crues printanières ont à peu près le même effet que les marées, sauf qu’elles peuvent agir sur plusieurs jours. Ce ne sont pas les vents qui causent des problèmes, mais bien le débit parce qu’il peut créer une érosion importante des berges ou d’un chenal et, évidemment, des inondations pour les riverains. On s’aperçoit souvent à la surface que le lit de la rivière est modifié; pensez maintenant à ce qui se passe sous l’eau. Des chenaux peuvent être déplacés, obstrués, bouchés et parfois même de nouveaux chenaux sont créés. Si on ne
porte pas une attention particulière constante, on peut se retrouver dans une fâcheuse situation parce que le fond d’un cours d’eau s’adapte aux conditions météorologiques (vents, vagues) et climatiques (crues, étiages) qui ont prévalu précédemment.
Les glaces jouent aussi un rôle important dans le déplacement d’obstacles. Un embâcle au printemps sur une rivière retient l’eau et quand il se brise, la glace et l’eau arracheront, déplaceront et transporteront d’importants débris comme des troncs d’arbres, des morceaux de terre et même des boulders qui seront déposés sur des distances plus ou moins longues un peu partout, même dans les chenaux de navigation. La glace sur le fleuve, quant à elle, emprisonne les mêmes débris et les transporte au gré des courants jusqu’à la fonte de celle-ci ou jusqu’à ce que le poids de notre intrus fasse qu’il se détache de la glace et tombe au fond dans un chenal de navigation (maritime ou de plaisance) ou ailleurs.
Les objets flottants ou entre deux eaux sont aussi à se méfier grandement. Ils sont difficiles à apercevoir, même quand on a fait une vigile. Cette année, j’ai brisé un équipement de sondage installé sur un tangon; un débris à la dérive a cassé deux tiges soutenant les transducteurs servant aux mesures. Ce n’est pas la faute d’un manque de vigilance de la part des membres d’équipage. Nous sondions près d’une bouée, il y avait un peu de vagues et il faut toujours garder un œil sur les mouvements de navires nous entourant. Quand on a repéré le tronc d’arbre, la manœuvre d’évitement n’a pas suffi pour éviter celui-ci et nous avons été quittes pour changer deux transducteurs.
J’aimerais vous rappeler que la Section Champlain de l’Association canadienne des sciences géomatiques et le Collège Limoilou ont tenu leur 4 e édition du concours cartographique, cet hiver, à l’intention des élèves du premier cycle du secondaire. Je vous convie à visiter le site www.acsg-champlain.ca et à cliquer sur « concours cartographique » pour voir les résultats des œuvres et connaître les gagnants.
Faites-moi part de vos commentaires et de vos suggestions sur cette chronique ou pour de prochaines chroniques. Ils sont toujours appréciés.
Bernard Labrecque Président
Association canadienne d’hydrographie Section du Québec
bernard.labrecque@globetrotter.net
PAR BERNARD LABRECQUE
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