Québec Yachting

Diane Reid : une coureuse ambitieuse et courageuse!

Crédit photo : Naguib Kerba.

Au cours de la dernière année, la skipper Diane Reid et ses coéquipiers ont participé, dans la catégorie « Séries », à plusieurs courses de qualifications et séances d’entraînement en découvrant les côtes de la France et de l’Angleterre à bord du voilier One Girl’s Ocean Challenge, un Mini 650 de 6,5 mètres.

Au mois d’avril, cette audacieuse sportive a pris part, en double avec Nick Sellars, à la Demi-Clé où ils ont parcouru 150 milles nautiques (278 km), de Locmiquélic (près de Lorient) à Pornichet. Le bateau n’est arrivé sur place que quatre jours avant le départ, ce qui leur a causé plusieurs ennuis, dont le non-fonctionnement des deux pilotes automatiques. De plus, alors qu’il faisait nuit, le bout-dehors s’est brisé. L’équipage a donc été retardé et a terminé en 39e position sur 55 participants.

Ensuite, Diane Reid a quitté en solo Pornichet pour se rendre à Plymouth afin de se joindre à la Mini Fastnet, en double avec Andrew Leslie. Dame nature ne les a pas aidés en leur offrant des vents contraires soufflant à près de 30 nœuds (56 km/h) et des vagues mesurant approximativement 4,5 mètres (15 pi). Certains concurrents ont même qualifié cette Fasnet comme la plus difficile des dix dernières années : plusieurs d’entre eux ont été atteints de nausées et de vomissements ou traités pour hypothermie, sans oublier le recensement important de dommages matériels. Considérant ces conditions difficiles, les deux navigateurs ont décidé d’abandonner après les premiers 200 milles nautiques (370 km) avec la ferme intention de se reprendre l’année prochaine!

Après cette mésaventure, à la fin du mois de mai, Diane Reid s’est rendue jusqu’à Douarnenez pour concourir, en solitaire, à l’épreuve du Trophée Marie-Agnès Péron, qui compte 220 milles nautiques (407 km). La météo était clémente avec des vents soufflant de 0 à 25 nœuds (46 km/h), ce qui lui a permis de mieux connaître les limites de son bateau et de se hisser au 35e rang sur 80 participants.

Ces derniers temps, elle a travaillé fort pour trouver des commanditaires afin de réaliser ses rêves, dont Cousin Trestec, La Garantie, UK Halsey et Aquafolia. Elle doit maintenant trouver un commanditaire principal afin de pouvoir retourner en France dans le but de se qualifier à diverses courses, dont celles en classe mini (A, B, C),  totalisant 1000 milles nautiques (1852 km). Si elle réussit à obtenir une des six places pour les non-Européens, elle pourra prendre part à la 19e édition de la Mini-Transat en 2013-2015, organisée par Douarnenez-Courses, qui se dirigera possiblement vers la Guadeloupe avec une escale dans l’archipel des Canaries.

La passion qu’éprouve cette femme pour la voile, et plus particulièrement pour les compétitions, a pris naissance pendant son enfance. Il y a dix ans, elle a goûté à l’expérience de navigation en solitaire. L’adrénaline ressentie ce jour-là fut comme une drogue et, depuis, elle n’a qu’une seule idée en tête : concourir! Ambitieuse, n’ayant pas peur de foncer, l’athlète croit dur comme fer qu’il faut parler de nos objectifs, petits ou grands, pour mieux les planifier et les atteindre.

Si la carrière de cette coureuse vous intéresse, vous pouvez faire voile jusqu’au site Web http://www.onegirlsoceanchallenge.com.

Joani Hotte-Jean

*Texte à paraître dans la parution Automne 2012 de Québec Yachting.