Québec Yachting

Voici le bilan de mi-saison du Championnat régional de yachting de Québec (CRYQ)!

En juin, le Championnat régional de yachting de Québec a tenu ses quatre premières manches. Les résultats complets sont disponibles au https://cryq.org/regates/instructions-et-resultats. Nous avons rencontré quatre des gagnants des ces régates qui nous livrent ici leurs impressions et quelques anecdotes reliées à leur participation au CRYQ.

L’équipage d’Ataraxia se préparant avant le départ de la Coupe Chaudière. Crédit photo : Ivan Simard, 2019.

La Coupe Ville de Québec 2019

La Coupe Ville de Québec 2019 a permis à 16 participants de tenter de rallier le parcours YCQ-K168-Limite D-Limite F-YCQ le plus rapidement possible.

Le CRYQ s’est entretenu avec André Bégin-Drolet après leur victoire en classe bleue :

CRYQ : Bonjour André. Félicitations ! Vous avez gagné la Coupe Ville de Québec le samedi 1er juin dernier. Quels membres de l’équipe de voile Ataraxia étaient à bord et quel était le rôle de chacun?

ABD : Nous étions six à bord. Mike Carlson à la barre, moi-même à l’écoute de grand-voile, Jean Drolet et Xavier Brigaudet aux voiles d’avant, Véronic Landry au piano et Antoine Lacasse au pont avant.

CRYQ : Que représente cette victoire pour vous?

ABD : C’est une belle victoire d’équipe. Nous sommes très contents d’avoir pu remporter la Coupe Ville de Québec 2019 qui était présentée chez nous au Yacht-Club de Québec. Dans notre classe, il y a plusieurs bons équipages et d’excellents marins avec lesquels nous régatons depuis plusieurs années et que nous respectons beaucoup. D’avoir pu se démarquer et de terminer premier représente pour nous un très bon accomplissement.

CRYQ : Peux-tu nous parler d’un moment durant la régate qui vous a donné plus de difficultés?

ABD : À l’approche de la première marque de parcours, nous avons navigué trop au nord pour couvrir Volteface, on a un peu oublié le reste de la compétition qui est arrivé très rapidement à la K168. Zig-zag et Vortex en ont profité pour prendre le devant de la flotte à ce moment. Nous avons travaillé fort pour le dernier bord au portant et nous avons fait un super bord de près pour franchir la ligne d’arrivée deuxième sur l’eau quelques secondes derrière Magic Bus.

CRYQ : Comme gagnant de la régate, quel conseil peux-tu donner aux participants du Championnat régional de yachting de Québec pour les aider dans leur recherche des meilleurs résultats?

ABD : Pratiquer, pratiquer, pratiquer. Pour notre part, on sort régulièrement faire des pratiques les mardis soirs, ça renforce l’esprit d’équipe et ça améliore beaucoup la cohésion à bord. On sort aussi au moins une heure avant les courses pour pratiquer les manœuvres qui seront faites le jour de la course et pour trouver nos réglages de course. On est content de voir que les performances sont au rendez-vous!

CRYQ : Merci.

Rose des Vents du skipper Fernand Desgagnés. Crédit photo : Ivan Simard, 2019.

Le Défi des jeunes marins

La régate Défi des jeunes marins s’est déroulée dans des conditions de légère brise le 8 juin 2019. Dix-sept participants ont pris le départ pour le parcours YCQ-Q6-YCQ-Q6-YCQ-Q6-YCQ qui totalisait moins de trois milles marins.

Le CRYQ s’est entretenu avec Samuel Plamondon après leur victoire en classe verte :

CRYQ : Bonjour Samuel. Félicitations! Vous avez gagné le Défi des jeunes marins, la régate du Festival nautique samedi dernier au Yacht-Club de Québec. Peux-tu nous parler de l’équipage de Rose des Vents?

SP : Notre skipper était Fernand Desgagnés. Sa conjointe Raymonde était aussi à bord comme équipière. D’ailleurs, il y avait autant d’hommes que de femmes dans l’équipage puisque Anne-Claire Tassel et Caroline Majeau étaient aussi équipières. De plus, Nicolas Parent, vice-président du Défi international des jeunes marins, s’occupait du génois tandis que j’étais responsable de l’écoute de grand-voile et de la tactique.

CRYQ : Depuis plusieurs années, votre capitaine Fernand Desgagnés s’implique dans l’administration du Défi international des jeunes marins. Qu’est-ce que cela signifie pour l’équipage de Rose des Vents?

SP : Fernand est un passionné de la voile et du nautisme. Il croit au développement de l’apprentissage de la voile pour les jeunes et cela le motive à s’impliquer dans cette cause. Il a rencontré Nicolas à Rimouski il y a quelques années. Les deux sont sur la même longueur d’onde et c’est pourquoi ils partagent leur talent de gestionnaire pour cette cause. Ainsi, pour l’équipage de Rose des Vents, outre la victoire, c’est très satisfaisant de voir que plus de 29 800 $ ont été amassés dans la campagne de levée de fonds.

CRYQ : Durant la régate, la marée a été un facteur important. Peux-tu nous relater un moment qui vous a donné des difficultés?

SP : Il fallait passer trois fois la bouée YCQ après le départ. Lors du deuxième passage, Volteface, du skipper Carl Desgagnés, était prioritaire et nous avons eu de la difficulté à manœuvrer dans le baissant. Il y avait là une petite compétition père-fils et il n’était pas question ni pour l’un ni pour l’autre de se faire un cadeau!

CRYQ : Comme gagnant de la régate dans la classe verte, quel conseil peux-tu donner à ceux qui hésitent à participer au Championnat régional de yachting de Québec et qui se questionnent sur la pertinence de faire des régates?

SP : C’est simple : l’essayer, c’est l’adopter! Les régates du CRYQ, surtout en classe participation, ne se font pas avec le couteau dans les dents. Les participants se respectent. Et il faut faire des régates, car c’est la meilleure méthode pour continuer à s’améliorer comme marin.

CRYQ : Merci.

Predictable naviguant au spi. Crédit photo : Ivan Simard, 2019.

Régate Tour de l’île

La régate Tour de l’île a eu lieu le samedi 15 juin dernier dans des conditions météo surprenantes… Le CRYQ a rencontré Marc Villeneuve après la régate.

CRYQ : Bonjour Marc. Félicitations! Vous avez gagné la régate Tour de l’île présentée par Formation Nautique Québec le samedi 15 juin dernier. Peux-tu nous parler de l’équipage de Predictable  et de ce que les équipiers ont eu à faire à bord?

MV : Après quelques années de reconstruction, l’équipage de Predictable a atteint un niveau de maturité intéressant cette année. Mes deux filles, comme je les appelle souvent, Isabelle et Julie, règlent le génois. Harold, parle peu, mais fait des miracles à la GV. Johanne, mon équipière la plus polyvalente, est présentement au mât et supervise Cedric, une recrue récente avec zéro expérience de voile mais une capacité d’apprendre renversante.

CRYQ : Tu as participé à plusieurs reprises au Tour de l’île. Est-ce que c’est vraiment 52 milles de choses tranquilles comme l’a dit Félix Leclerc ou est-ce différent pour les régatiers?

MV : Je répète souvent que la voile c’est l’enfer et le paradis. Cela est particulièrement vrai sur un tour de l’île d’Orléans. Je crois qu’il s’agissait de ma 14e participation au Tour de l’île. Je l’ai souvent abandonné avec mon voilier précédent peu performant au près. Le simple fait de franchir la ligne d’arrivée dans le temps prescrit est un exploit en soi.

*Crédit des photos : Joani Hotte-Jean.

CRYQ : Pour la régate de 2019, le choix de l’heure de départ a été un facteur décisif. Comment as-tu fait ce choix?

MV : Les prévisions de vent soutenu à plus de 20 nœuds me permettaient d’envisager un départ à 9 h. Mais j’avais la ferme intention de prendre le même départ que Silent Partner et Don Bar. Sur la ligne de départ, le vent faisait défaut et mes concurrents directs ont hissé les voiles à 8 h 15. La décision était facile. J’ai pris le départ de 8 h 30. Heureusement pour nous, car ce fut la catastrophe derrière, comme j’ai pu le constater ultérieurement. À Sainte-Anne-de-Beaupré, je scrutais l’horizon vers le pont de l’île et répétait : « Qu’est ce qu’ils font en arrière? Je devrais voir Angéline, Magic Bus et des Melges 24 »; la pétole pour eux sur le départ!

CRYQ : Comme gagnant de la régate dans la classe blanche, quel conseil peux-tu donner à ceux qui veulent faire des régates et améliorer leurs performances?

MV : Persévérer. Ne jamais arrêter de faire des améliorations à son voilier, former son équipage et peaufiner la préparation à une régate. Je crois fermement que, dans tous les domaines, pour avoir de bons résultats, il faut répéter les mêmes tâches et faire en sorte qu’elles deviennent des routines. Cela signifie qu’il faut se spécialiser et demeurer au même poste longtemps. Aussi, j’utilise www.trello.com pour la communication avec mon équipage. Fini les textos, les courriels et les appels téléphoniques pour moi. Tout passe désormais par Trello. Je vous le recommande fortement.

CRYQ : Merci!

Gilbert Dion sur Don-Bar à l’arrivée du Tour de l’îl. Crédit photo : Ivan Simard, 2019.

La Coupe Chaudière

le Samedi 29 juin se déroulait la Coupe Chaudière. Le CRYQ s’est entretenu avec Gilbert Dion, président des Foyers Don-Bar, le commanditaire de cette régate.

CRYQ : Bonjour Gilbert. Félicitations! Vous avez gagné la régate Coupe Chaudière. Le voilier Don-Bar participe aux régates du CRYQ régulièrement, peux-tu nous présenter les membres de cette équipe de voile et leur rôle à bord?

GD : Nous sommes cinq membres réguliers depuis environ six ans. Pascal Gravel est au pont avant, Pascal Tardif est à la barre et à la GV, Michel Théberge est au piano, François Tremblay et moi nous partageons le réglage du spi et des génois. Pour ce qui est de la Coupe Chaudière, Pascal Tardif n’a pu être présent et il a été remplacé par Jean Roy qui a fait parti de la première équipe de Don-Bar 1.0 pendant de nombreuses années avec Bernard Dumas et le regretté Pierre Boudreault qui était notre commodore à la Marina de la Chaudière. 

CRYQ : Tu es un régatier du CRYQ de la première heure. Comment as-tu vécu l’évolution de ce championnat depuis quelques années?

GD : Il est certain que l’engouement pour les régates a diminué depuis le boum qui a suivi la Transat de 1984; il faudra faire des efforts et être créatif pour stimuler une nouvelle génération de régatiers chez les jeunes et chez les filles. La Coupe Femina est un excellent exemple de ce qu’il faut faire pour susciter de nouvelles passions pour la voile.

Je compte bien travailler sur de nouveaux projets dans ce sens depuis que j’ai été récemment admis au conseil d’administration de Voile internationale Québec, qui gère la Transat Québec-Saint-Malo. Il y a sûrement des partenariats qui peuvent être créés et développés pour démocratiser et populariser ce merveilleux sport qu’est la voile.

CRYQ : Pour la régate Coupe Chaudière de 2019, vous avez utilisé un spi bleu qui semble très performant. Peux-tu nous parler de cette voile?

GD : Le dernier spi que nous avons acquis l’an passé a été conçu par Voiles Saintonge. C’est un « runner » en tissu Bainbridge Airx 650 tri-radial. Ce spi a été conçu spécifiquement pour les Kirby 25. Je tiens à remercier Jean Saintonge pour ce spi et toutes les autres voiles qu’il m’a procurés au fil des ans, ainsi que pour ses judicieux conseils.

CRYQ : Comme gagnant de plusieurs régates du CRYQ, quel conseil peux-tu donner à ceux qui veulent améliorer leurs performances?

GD : Comme on dit, l’expérience ne s’achète pas, c’est pourquoi les pratiques sont importantes surtout pour les transferts spi-génois, les manœuvres doivent devenir presque automatiques au fil du temps. Évidemment la communication et la cohésion du groupe sont essentielles, car chaque équipier doit savoir ce qu’il a à faire. Malheureusement le problème plus fréquent est de trouver des équipiers réguliers.

CRYQ : Merci!

Pour en savoir davantage sur le Championnat régional de yachting de Québec, visitez le www.cryq.org.

Par François Droüin
CRYQ – Communications