Québec Yachting

L’inspection d’un bateau, les étapes

Exemple d’observation. Les deux varangues arrière de la quille montrent un taux d’humidité élevé. Un début de délaminage est aperçu dans le bas. Prévoir une ventilation adéquate et installer un drain pour l’hiver afin d’arrêter le processus de pourrissement du bois. Il est important de garder cet endroit sec et bien ventilé.

Lorsque vous devez faire inspecter un bateau, que ce soit pour votre renouvellement d’assurance, un achat ou une vente, il est primordial de bien choisir son inspecteur. Afin de vous diriger vers un choix éclairé, il existe des associations qui régissent ce domaine. Certes le nombre d’inspecteurs reconnus au Québec est limité et c’est pour cela qu’il faut prévoir un rendez-vous. Les associations les plus reconnues au Québec et auprès des assurances sont :

  • SAMS dont les inspecteurs SA (Surveyor Associate) et AMS (Accredited Marine Surveyor) à l’international.
  • IIMS qui est une autre association internationale.
  • AIMAQ, l’Association des Inspecteurs Maritime Agréés du Québec.

Dans toutes ces associations, les inspecteurs sont des travailleurs indépendants et ont tous suivi des formations pertinentes. Certains inspectent davantage des bateaux à moteur, d’autres des voiliers, certains les deux. Tous sont tenus de faire des vérifications et de voir à ce que les équipements, les branchements et les modifications soient sécuritaires et respectent les normes établies par Transports Canada et l’American Boat and Yacht Council (ABYC).

Exemple de recommandation. Toutes les prises électriques doivent avoir des détections de fuite à la terre. Remplacer les prises par des DDFT.

L’inspection et son rapport donne le portrait du bateau inspecté le jour J, donc elle ne peut prendre en compte les modifications effectuées ou les avaries subies par le bateau par la suite. Ce point est très important car un bateau mal préparé pour l’hiver par exemple peut avoir subi des dommages même s’il n’est pas allé sur l’eau.

Faire un essai est un incontournable lorsque l’on achète un bateau. Cela va permettre d’essayer les composantes mécaniques telles que la transmission, les voiles, l’électronique, les systèmes de climatisation, etc. Toutes ces composantes ont des coûts très élevés si elles ne fonctionnent pas et doivent être essayées, surtout dans le cas d’un achat.

Exemple d’autre observation. Le safran sera à surveiller en raison de son haut taux d’humidité. Un trou lors de la sortie de l’eau pourrait être envisagé afin d’éviter une pression due au gel.

Que comporte un bon rapport d’inspection?

Un rapport d’inspection peut avoir plusieurs formats possibles. Il doit comporter :

  • Les caractéristiques de l’embarcation ainsi que la condition de chaque élément, tel que la coque, le pont, le tableau arrière, les équipements électroniques, l’électricité 12V et 120V ainsi que la motorisation, la structure et plus encore… des photos y sont aussi présentes.
  • Des recommandations qui sont des travaux à faire en urgence, des observations qui sont des travaux à faire dans les deux ans (mais le plus tôt possible est toujours le mieux) ainsi que d’autres observations qui sont souvent cosmétiques.
  • La valeur de l’embarcation. L’inspecteur a accès à des bases de données lui permettant de calculer la valeur de l’embarcation.

En conclusion, que vous achetiez, vendiez ou renouveliez vos assurances, un inspecteur pourra vous donner le portrait de votre bateau et faire en sorte que vous puissiez effectuer des corrections ou des améliorations judicieuses.

Par Nicolas Gibault, SAMS, AIMAQ
 
*Cet article a été publié dans le magazine numérique Été 2024 de Québec Yachting. Abonnez-vous, c’est GRATUIT!