Québec Yachting

Retour sur l’hiver à quai et navigation prévue vers les Îles-de-la-Madeleine

Le « Coda II », le « Buddy Joe » et le « RhumAntic » à la marina de la Rive-Nord à Repentigny. Crédit photo : Joani Hotte-Jean.

En novembre 2017, nous vous avions présenté Sébastien Mignault, Sylvain Brisebois, Marc Girard et Jean-Paul qui avaient décidé de passer l’hiver sur leurs voiliers à la marina de la Rive-Nord, à Repentigny. Comment s’est déroulée leur expérience? C’est la question que nous avons posée à Sébastien Mignault.                    

« L’hiver a commencé tôt, la prise des glaces aussi! Les grands froids survenus dans le temps des Fêtes ne nous ont pas rendu la vie facile, car il faut se le dire, nous étions sur des voiliers! L’abri que j’ai créé pour protéger mon cockpit a été d’une grande aide. Lors des journées ensoleillées, nous pouvions y être en chandail à manches courtes puisqu’au début de l’hiver, je m’étais assuré qu’il soit hermétique. Je m’étais acheté un foyer au bois Cubic, mais comme la température moyenne à l’intérieur du voilier était de 22 ou 23 degrés avec deux chaufferettes électriques de 1500 watts, je ne l’ai finalement pas installé. Par contre, étant alimenté en propane pour utiliser la cuisinière et le four, j’avais un système de chauffage au cas où! L’hiver fut tout de même chaleureux. Nous avons pu nous retrouver entre amis à de nombreuses reprises pour souper. La nouvelle année a été soulignée avec des feux d’artifice dans la baie. Pendant tout l’hiver, certains d’entre nous avaient des améliorations ou réparations à faire sur leur voilier. Pour Sylvain, ce fut notamment l’ajout d’un garde-manger; pour Marc, cela a été d’ordre mécanique; et pour ma part, c’est surtout du côté esthétique et mécanique que j’ai eu à travailler. Je dois bientôt faire sortir mon voilier de l’eau pour effectuer quelques travaux de peinture sous la coque et sur le pont. Bref, passer l’hiver sur son voilier, c’est comme être dans un chalet… sur l’eau!

Pendant les mois d’hiver, nous avons commencé la préparation de l’été à venir. En effet, j’envisage, avec ma famille, de naviguer jusqu’aux Îles-de-la-Madeleine, en passant par la Gaspésie et la Côte-Nord. Notre départ devrait avoir lieu le 1er juillet. Pour ma part, je vais effectuer une escale à Rimouski puisque des membres de la famille de ma conjointe, Émilie Lafontaine, habitent à cet endroit. Aux Îles-de-la-Madeleine, je compte bien manger au Bistro Plongée Alpha, du vidéaste sous-marin Mario Cyr, à Grande-Entrée où mon ami Paul est cuisinier. À Sept-Îles, Émilie connaît bien l’endroit pour le surf. Alors, elle aimerait s’y exercer près de SurfShark. Nous nous croisons donc les doigts pour que tout aille bien et que nous puissions en profiter au maximum. »

Pour en savoir davantage sur leur hiver à la marina de la Rive-Nord à Repentigny, vous pouvez consulter leur page Facebook au www.facebook.com/voilierhiver ou cliquer ici pour lire l’article que nous avons publié précédemment.

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De gauche à droite : Sébastien Mignault, Sylvain Brisebois et Marc Girard. Crédit photo : Joani Hotte-Jean.

Questions en rafale à Sébastien Mignault

Combien cela vous a coûté de vivre sur votre voilier?

« À la Marina de la Rive-Nord, le prix est de 5 $ par pied (électricité non incluse). Comme le Coda II mesure 30 pieds de longueur, cela me revient à 150 $ par mois. Si j’y restais à l’année, cela me coûterait 1800 $. C’est beaucoup moins cher que d’avoir une maison ou de louer un appartement. »

Est-ce que vous comptez passer l’hiver prochain à quai?

« Je ne sais pas. Je sais que d’autres marins tenteront l’expérience, mais je suis indécis pour le moment. »

Est-ce qu’il y a des choses que vous feriez différemment si vous décidiez de passer un autre hiver à quai?

« J’améliorerais mon système de chauffage en installant mon foyer au bois Cubic pour plus de confort. »

Avez-vous des conseils à donner à ceux qui voudraient vivre sur leur bateau l’hiver prochain?

« Il faut absolument installer un abri sur son embarcation et s’assurer d’être au centre de la baie pour éviter les contrecoups de la variation du fleuve. Si le bateau est collé sur la rive, celui-ci risque de gîter ou de ne pas être bien positionné. »

Par Joani Hotte-Jean

*Cet article a été publié dans le magazine Été 2018 de Québec Yachting.