Québec Yachting

Presse-étoupe et joint tournant, ce qu’il faut savoir!

Il existe trois types de jonction entre le tube d’étambot et l’arbre d’hélice. Ces joints permettent de faire un raccord mécanique presque étanche et sont des pièces à vérifier avant chaque saison.

1. Le presse-étoupe conventionnel

Il peut être soit en plastique renforcé, en bronze ou en inox (beaucoup plus rare). L’étoupe qu’il contient s’use et un ajustement est souvent nécessaire. Il faut savoir qu’afin de refroidir convenablement l’arbre d’hélice, lorsque celui-ci tourne, une goutte d’eau aux 20 secondes est recommandée. Cela empêchera l’arbre de chauffer et l’étoupe de s’user prématurément. Cette étoupe nécessite d’être remplacée entre 200 heures et 300 heures (théoriquement) ou à partir du moment où elle ne se comprime plus.

Les presse-étoupes avec une étoupe usée endommagent l’arbre d’hélice et peuvent même entrainer sa rupture. Dans le cas d’un presse-étoupe en bronze, l’étoupe sert aussi d’isolateur si vous avez un arbre en acier inoxydable (création de corrosion galvanique entre le bronze et l’acier inoxydable si l’étoupe est trop usée).

2. Le joint tournant

Le joint tournant Volvo offre la possibilité de conserver les cales sèches, car il ne nécessite pas de laisser couler une goutte pour se lubrifier. En début et à la fin de la saison, il suffit juste de graisser la lèvre en avant de celui-ci. Afin de ne pas avoir de surprises désagréables, telle que la rupture du caoutchouc ou des joints internes, le fabricant conseille de le remplacer aux deux ou trois ans ou tous les 500 heures de moteur. Il est aussi très important lors de la mise à l’eau de presser le joint afin que l’eau remplace l’air s’y trouvant.

3. Le joint tournant mécanique

Couramment appelé joint PSS, ce dernier n’est pas en friction directe avec l’arbre d’hélice et nécessite moins d’entretien. Les joints toriques (o’rings) ainsi que le soufflet en caoutchouc sont à remplacer environ aux 1000 heures ou aux cinq ans. Comme pour le joint tournant, lors de la mise à l’eau, il faut le purger pour enlever les bulles d’air.

Quel que soit le type de jonctions utilisées, il faut retenir qu’un entretien s’avère nécessaire.

Le saviez-vous?

Les émerillons d’ancre

Saviez-vous que lors de l’installation d’un émerillon d’ancre, il est préférable de mettre trois ou quatre mailles de chaîne entre celui-ci et l’ancre afin de permettre un mouvement latéral et éviter une rupture et donc la perte de l’ancre?

Nicolas Gibault donne les cours Les pièges à éviter à l’achat d’un bateau et Ajustements fins de voile et régate à l’École de navigation de la Société de sauvetage. Il agit aussi à titre de conférencier sur les pièges à éviter à l’achat d’un bateau. Vous pouvez visiter son site Internet au www.nicolasgibault.com. Vous avez des questions ou souhaitez faire inspecter votre bateau? Vous pouvez l’appeler au 514 220-8717 ou lui écrire un courriel au nicolas@nicolasgibault.com.

Par Nicolas Gibault

*Cet article a été publié dans le magazine Automne 2019 de Québec Yachting. Abonnez-vous dès maintenant! C’est gratuit!