Québec Yachting

Partager le Saint-Laurent avec les bélugas

Des bélugas. Crédit photo : ROMM F. Gandolphe.

La Fondation de la faune du Québec est heureuse d’avoir contribué au projet Partager le Saint-Laurent avec les bélugas du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) via le programme d’aide financière Faune en danger. Ce projet de sensibilisation et de transfert de connaissances auprès des plaisanciers avait pour but de promouvoir des comportements respectueux envers les bélugas du Saint-Laurent. Pour ce faire, le bulletin hebdomadaire Écho des baleines a été produit et distribué aux différents groupes cibles en main propre et électroniquement. De plus, des rencontres avec les plaisanciers dans les marinas et aux rampes de mises à l’eau ont été réalisées, ainsi que des parcours de formation en ligne.

Considérée en voie de disparition selon la Loi sur les espèces en péril du Canada et menacée selon la Liste des espèces désignées comme menacées ou vulnérables au Québec, la population des bélugas du Saint-Laurent, évaluée à moins de 900 individus, est en déclin. Son habitat essentiel se trouve dans l’estuaire moyen du Saint-Laurent, des battures aux Loups-Marins jusque dans le Saguenay, et comprend la portion sud de l’estuaire maritime. Le projet Partager le Saint-Laurent avec les bélugas vise à atténuer une des menaces pesant sur le béluga du Saint-Laurent, soit le dérangement anthropique causé par la présence d’embarcations de plaisance dans son habitat essentiel. La navigation de plaisance a le potentiel de déranger le béluga dans ses activités vitales, comme se nourrir, se reposer, élever son petit ou socialiser, et ce potentiel de dérangement serait possiblement plus important que celui de la navigation commerciale.

Le projet s’est traduit par la publication et la diffusion du bulletin Écho des baleines durant 8 semaines au cours des étés 2018 et 2019. Ces bulletins présentaient des chroniques sur la présence des baleines dans l’estuaire, ainsi que les caractéristiques du béluga. Quant à la formation en ligne, le GREMM, en collaboration avec de nombreux partenaires, a élaboré le contenu au cours de l’année 2019. Intitulée Plaisance, kayak et baleines : formation, la formation est accessible sur la plateforme Naviguer dans l’habitat des baleines (navigationbaleines.ca). Elle a été réalisée avec Parcs Canada, Pêches et Océans Canada et le Réseau d’observation de mammifères marins.

Le projet a également été présenté à l’émission Aventure chasse et pêche de Télémag en février 2019 par Marie-Ève Muller, responsable des communications et de la philanthropie du GREMM, et Christine Bélanger, gestionnaire principale, programmes et développement à la Fondation de la faune du Québec. 

« Ce projet permet aux usagers de l’estuaire du Saint-Laurent de prendre part à la protection et au rétablissement du béluga, en leur transmettant des informations pertinentes et à jour sur cette espèce et en leur fournissant des formations pour parfaire leur connaissance de l’espèce et des comportements à adopter en leur présence. En étant mieux informés de la situation du béluga et mieux outillés pour adopter des comportements qui ne nuisent pas à l’espèce, cela devrait susciter un changement de comportement durable chez les plaisanciers de l’estuaire du Saint-Laurent, qui minimise le dérangement des bélugas » mentionne Christine Bélanger, gestionnaire principale, programmes et développement à la Fondation de la faune du Québec.

« Les bélugas du Saint-Laurent sont un emblème pour le Québec. Les plaisanciers et plaisancières ont un rôle à jouer pour leur protection, et nous souhaitons leur offrir des outils pour mieux comprendre comment ils peuvent atténuer l’impact de leurs activités sur les baleines » explique Robert Michaud, président du GREMM.                

Rappelons que le programme Faune en danger a pour objectif de contribuer au rétablissement des espèces fauniques menacées et vulnérables du Québec en protégeant, en améliorant, en restaurant ou en faisant connaître les moyens de protéger les habitats qu’elles occupent.

Source : Fondation de la faune du Québec