Pêche à la mouche – Par où et par quoi commencer!

Rivière Bonaventure.

La pêche à la mouche est une activité extrêmement populaire au Québec, pratiquée par des dizaines de milliers d’adeptes chaque saison. C’est le cas notamment pour la pêche à la mouche au saumon atlantique, qui compte plus de 12 000 passionnés québécois. Bien que l’on puisse moucher sur de nombreux cours d’eau dans la province et viser plusieurs espèces (brochet, truite, achigan, etc.), nous nous concentrerons aujourd’hui sur le roi des rivières, Salmo salar pour les intimes, car qui pêche le saumon atlantique une fois dans sa vie souhaitera recommencer encore et encore… jusqu’à ce que la mort les sépare!

Comment commencer à pratiquer la pêche à la mouche au saumon atlantique lorsque c’est un domaine dans lequel on est complètement novice? Excellente question! Nous tenterons de vous guider le mieux possible en vous donnant le maximum d’informations, mais pour poursuivre vos recherches, nous vous invitons à visiter notre site web www.saumonquebec.com ou à nous téléphoner au 1-888-847-9191 pour nous poser vos questions. Notre équipe se fera un plaisir de vous répondre, et ce, au meilleur de ses connaissances.

Rivière Bonaventure.

RIVIÈRES

D’abord, il faut savoir que la pêche sportive au saumon atlantique se pratique sur une soixantaine de rivières au Québec, de la Côte-Nord à la Gaspésie en passant par la grande région de la Capitale-Nationale, le Bas-Saint-Laurent et le Saguenay–Lac-Saint-Jean. Les rivières à saumon sont administrées par des organismes locaux à but non lucratif, des pourvoyeurs privés et des zones d’exploitation contrôlée (zecs). Les gestionnaires de rivières se font un devoir de s’assurer que les activités présentes sur leurs rivières se déroulent en bonne et due forme et travaillent conjointement avec le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) dans le cadre d’activités de dénombrement, d’entretien des lieux et des structures, etc. C’est le Ministère qui encadre le Plan de gestion du saumon atlantique, qui est en vigueur depuis 2016 et qui se termine en 2026.

Une bien longue introduction, bref, pour vous signifier que selon la région où vous demeurez au Québec, de nombreuses options s’offrent à vous. Vous pouvez vous rendre sur l’une des rivières aux eaux cristallines de la Gaspésie ou sur l’une des larges rivières de la Côte-Nord, que vous descendrez en canot et dans lesquelles se trouvent de beaux gros spécimens. Vous avez l’embarras du choix.

ÉQUIPEMENT

Lorsque l’on parle d’équipement, sachez que, comme au hockey, un bermuda et un chapeau coupe-soleil ne suffiront pas. Une salopette bottes-pantalon (waders, en anglais) et des bottes sont le minimum de ce que vous devrez vous procurer. Heureusement, de nombreux gestionnaires de rivières offrent des journées d’initiation sur leur rivière et permettent la location de matériel. Cela peut devenir un service fort intéressant pour le débutant qui n’a jamais mis les pieds dans une rivière.

Sinon, de nombreuses boutiques spécialisées se trouvant aux quatre coins du Québec pourront vous conseiller sur les meilleurs outils pour les débutants, en fonction de vos besoins et de votre budget. Les « fly shops » représentent le premier arrêt important à faire pour toute personne qui désire s’initier à ce genre d’activité. N’hésitez pas à aller à leur rencontre; ils se feront un plaisir de vous aider dans vos recherches.

Ils pourront également vous renseigner quant aux différents types de cannes. En effet, la pêche à la mouche à l’achigan n’a pas les mêmes besoins que celle au saumon atlantique, et oubliez tout de suite la canne à moucher « magique et universelle »; même dans les rêves les plus fous, elle n’existe pas. Les moucheurs les plus expérimentés peuvent posséder entre 10 et 20 cannes. C’est du sérieux.

INITIATION

Tel que mentionné un peu plus tôt, de nombreux gestionnaires de rivières offrent des journées d’initiation permettant aux débutants de faire quelques expériences avant de passer à l’étape de l’achat, si tel est leur désir. Les services de guidage sont également offerts selon les cours d’eau visités.

Au Québec, nous avons la chance d’avoir plusieurs écoles et instructeurs qui enseignent les techniques de pêche à la mouche. Faites des recherches sur Internet – ou informez-vous dans les groupes de pêche à la mouche sur les réseaux sociaux – pour connaître ceux qui offrent de tels services dans votre région. Il est de notre avis que toute personne désirant se mettre à la pêche à la mouche doit avoir un minimum de connaissances ou un ami, un mentor, prêt à lui enseigner les premiers rudiments du sport. Vous n’en serez que plus gagnant et vous ne vous découragerez pas aux premiers instants, car qui souhaite commencer la pêche à la mouche au saumon atlantique doit être conscient d’une chose : une première expérience n’est pas un gage de prise. Plusieurs pêcheurs à la mouche pratiquent l’activité durant des années avant d’agripper leur première prise. Eh oui!

La Fédération québécoise pour le saumon atlantique offre également des activités de mentorat durant la saison estivale. Surveillez nos réseaux sociaux et notre site internet si vous désirez inscrire votre nom pour participer à l’une de celles-ci.

Sinon, renseignez-vous! Parlez avec des gens, visitez des sites internet, écoutez des balados (podcasts) sur la pêche à la mouche, discutez, trouvez-vous un mentor. De nombreuses options s’offrent à vous pour vous permettre d’au moins connaître les bases et les théories avant de vous rendre sur une rivière.

LÉGAL

Comme pour tous types d’activités, vous devez obligatoirement vous doter d’un permis de pêche au saumon atlantique, que vous pourrez acheter dans les boutiques de pêche ou encore des chaînes de magasins, comme Canadian Tire. Il existe trois types de permis, soit le permis annuel et le permis pour trois journées consécutives, ainsi que le permis de remise à l’eau obligatoire. Les prix oscillent entre une vingtaine et une cinquantaine de dollars.

Vous devrez également vous doter d’un droit d’accès auprès de la rivière visitée.

En terminant, le meilleur conseil que nous pouvons vous donner est de « faire vos devoirs », puis de prévoir à l’avance votre voyage de pêche. Vous devrez trouver des solutions d’hébergement et de restauration, prévoir vos achats selon vos besoins et vos documents légaux. N’oubliez pas que la communauté de la pêche peut vous être d’une très grande aide et, sur place, les gestionnaires de rivières se feront un plaisir de vous aider dans cette belle et grande aventure qu’est la pêche à la mouche au saumon atlantique.

*Saumon Québec est la marque de commerce de la Fédération québécoise pour le saumon atlantique.

Par la Fédération québécoise pour le saumon atlantique

* Cet article a été publié dans le Vol. 44 No. 2 de Québec Yachting. Abonnez-vous, c’est gratuit!