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Quels loisirs pratiquer à Hawaii?

Extraits du Guide Ulysse Fabuleuse Hawaii

Vue aérienne de la réserve naturelle de Hanauma Bay, Oahu. Crédit photo : Autorité du tourisme d’Hawaii.

Située à quelque 4 000 km du continent le plus proche (l’Amérique du Nord), Hawaii constitue l’archipel le plus isolé du monde. Perdus au beau milieu du Pacifique Nord, de part et d’autre du tropique du Cancer, ses 132 îles et îlots s’étendent sur 2 500 km. Couvrant 95% de la superficie de l’archipel (16 638 km2), les huit îles principales se regroupent au sud-est : il s’agit, d’est en ouest, d’Hawai’i, de Maui, de Kaho’olawe, de Lana’i, Moloka’i, O’ahu, Kaua’i et Ni’ihau.

Le milieu marin

La règle voulant que plus on s’éloigne des masses continentales, moins les fonds marins sont riches, Hawaii n’est certes pas aussi bien lotie que d’autres archipels du Pacifique Sud. Il y a ainsi cinq fois moins d’espèces de corail dans les eaux d’Hawaii qu’en Micronésie.

Vie marine de la baie de Kealakekua. Crédit photo : Heather Goodman, Autorité du tourisme d'Hawaii.
Sous l'eau à Kona. Crédit photo : Kawika Singson, Bureau des visiteurs de l'île d'Hawaii.
Dauphins à long bec. Crédit photo : Emily Dickey, Bureau des visiteurs de l'île d'Hawaii.

Il reste que les amateurs de plongée des contrées froides ne seront pas déçus. Outre les cétacés (près de 20 espèces) et les dauphins (8 espèces), les côtes hébergent une foule de petits poissons de récifs, et au large croisent les grandes espèces pélagiques prisées par les pêcheurs : marlins, thons, mahi-mahis, etc.

Humuhumunukunukuapua’a (Rhinecanthus rectangulus). Crédit photo : Arunee Rodloy, Shutterstock.

Humuhumunukunukuapua’a (Rhinecanthus rectangulus)

Que cache ce nom « à rallonge »? Le poisson officiel d’Hawaii, un baliste plus précisément, qui vit sur le récif. Son nom Hawaiien signifie « nez de cochon ». Sa tête est barrée d’un masque noir et son corps est essentiellement orange et blanc, avec des motifs géométriques. Ses yeux sont situés très en hauteur, cette position permettant au humuhumunukunukuapua’a de s’attaquer sans risque, avec son bec puissant, aux oursins à longs piquants.

Les loisirs à découvrir à Hawaii pour les passionnés de nautisme

Croisière en catamaran dans la baie de Kealakekua. Crédit photo : Heather Goodman, Autorité du tourisme d'Hawaii.
Balade en couple sur un catamaran, baie de Kealakekua. Crédit photo : Heather Goodman, Autorité du tourisme d'Hawaii.
Tortue verte (Honu) qui mange au large de Kona. Crédit photo : Kawika Singson, Bureau des visiteurs de l'île d'Hawaii.

Excursions en mer

Les sorties en mer prennent une telle importance à Hawaii qu’il est impossible de ne pas les mentionner. En fait, tout ou presque est possible, en voilier, en catamaran, en raft, en canoë même, pour découvrir les côtes, ou en sous-marin, pour explorer les fonds marins. Les catamarans font souvent figure de favoris, avec leurs toboggans pour glisser directement à l’eau et retrouver au plus vite les poissons de récifs et les tortues, mais aussi pour des balades au coucher du soleil.

Vue aérienne de kayakistes et de la chaîne de montagnes Koolau, Kualoa, Oahu. Crédit photo : Autorité du tourisme d’Hawaii.

Kayak de mer

Le kayak de mer est très populaire à Hawaii, qu’il soit pratiqué en solitaire avec une embarcation de location, simple ou double, ou lors d’une excursion organisée. Il permet d’atteindre des côtes autrement inabordables, à l’instar de la baie de Kealakekua à Big Island, de la côte de Na Pali à Kaua’i, ou encore de rejoindre des îlots flottant au large (Kailua Bay à O’ahu). L’île qui s’y prête le mieux est cependant sans conteste Kaua’i, cela grâce à son important réseau de cours d’eau navigables.

Pêcheur à la mouche au large de Molokai. Crédit photo : Jason Rothenberg, Autorité du tourisme d’Hawaii.

Pêche

Hawaii s’affirme depuis des années comme l’un des paradis des pêcheurs au gros. De nombreux records mondiaux y ont été battus, particulièrement sur la côte de Kona, au large de Big Island.

Mais on peut pêcher dans tout l’archipel et aucun permis n’est requis pour la pêche dans l’océan, à condition que vous ne vendiez pas vos prises.

Petit ahi (thon), Kaunakakai, Molokai. Crédit photo : Dana Edmunds, Autorité du tourisme d’Hawaii.

Le roi des poissons est le marlin bleu du Pacifique, un monstre qui peut atteindre plus de 800 kg! Parmi les autres proies les plus recherchées figurent l’ahi (thon), l’ono (wahoo), le mahi-mahi et l’espadon, entre autres.

Plongeur libre dans la réserve marine protégée de la baie de Kealakekua. Crédit photo : Tyler Schmitt, Bureau des visiteurs de l’île d’Hawaii.

Plongée-tuba et plongée sous-marine

Conséquence de l’isolement de l’archipel, la richesse des fonds marins Hawaiiens n’est pas aussi grande que d’autres, mais les plongeurs amateurs ne seront pas pour autant déçus. Du rivage, les récifs révèlent des myriades d’espèces tropicales bigarrées : poissons-chirurgiens, poissons-papillons, poissons-perroquets, poissons-lions et autres balistes, mais aussi oursins, pieuvres, murènes, etc. Sous l’effet de l’érosion, la lave formatrice s’est déchirée en grottes, arches, tunnels et autres canyons sous-marins, terrain d’exploration favori des plongeurs dans les îles. Là, ces derniers rencontrent tortues vertes Hawaiiennes, raies et petits requins de récifs. La visibilité est le plus souvent excellente, surtout en été, lorsque la mer est la plus calme.

Faire du surf. Crédit photo : Kirk Aeder, Autorité du tourisme d’Hawaii.

Surf

Pratiqué de longue date par les Polynésiens – et les Polynésiennes –, le surf (he’e nalu) est sans doute arrivé à Hawaii avec la seconde vague de migration en provenance de Tahiti. À Hawaii, sa pratique, très codée, imposait des usages stricts. La seule coupe d’un arbre pour tailler une planche demandait l’observation de rituels précis. Des prières étaient aussi dites pour que les dieux consentent à produire de belles vagues.

Des surfeurs profitent des vagues à Waikiki, Oahu. Crédit photo : Autorité du tourisme d’Hawaii.

Hommes, femmes, ali’i et membres du peuple, tous surfaient. Les jours les plus fastes, les villages et les champs se vidaient de leur population. Mais les choses, là aussi, ne se faisaient pas sans règle. Ainsi, les ali’i avaient accès aux meilleurs endroits et étaient les seuls à avoir le droit d’utiliser la planche longue (olo) en bois de wiliwili (une espèce endémique), qui pouvait atteindre 7 m. Épaisse de 10 cm, elle pesait couramment jusqu’à plus de 70 kg. Les autres devaient se contenter d’une planche moins prestigieuse de 2 m de long. Bien souvent, les Hawaiiens se mesuraient lors de compétitions sur lesquelles ils pariaient avec acharnement…

Après avoir failli disparaître sous le joug des missionnaires, qui le jugeaient futile, le surf connut une première renaissance sous l’impulsion du roi David Kalakaua – qui surfait lui-même –, puis de l’Outrigger Canoe Club en 1908. C’est à cette époque qu’apparut un certain Duke Kahanamoku, futur médaillé d’or de natation aux Jeux olympiques de Stockholm en 1912 et grand promoteur de surf. C’est lui qui fit connaître le surf en Australie, d’où il conquit le reste du monde. À Hawaii, les premiers surfeurs continentaux débarquèrent durant l’hiver 1954. S’installant dans des cabanes à trois sous sur la plage, ils lancèrent un mode de vie qui en est venu aujourd’hui à symboliser tout l’archipel.

Les quatre îles principales disposent toutes d’écoles de surf, généralement ouvertes par d’anciens professionnels, en particulier à Waikiki sur l’île d’O’ahu, à Lahaina et Ka’anapali sur l’île de Maui, ou encore à Po’ipu (Kaua’i). On peut apprendre au choix sur une planche standard, ou sur un longboard. Les deux sont pratiqués à Hawaii, et chacun possède ses aficionados et ses spots favoris. Mesurant 3 m de long, le longboard permet aux novices de trouver leur équilibre un peu plus facilement. La location, proposée dans tout l’archipel, oscille autour de 30$ par jour. Il arrive qu’il y ait un nombre minimal de jours de location.

Extraits tirés du guide Ulysse Fabuleuse Hawaii, disponible en version papier ou numérique au guidesulysse.com.

Par le collectif d’auteurs Ulysse

*Cet article a été publié dans le magazine numérique Vol. 45 No. 1 de Québec YachtingAbonnez-vous, c’est GRATUIT!