Cinq endroits de rêve pour la pêche au saumon

La pêche au saumon ne cesse de gagner en popularité, tant ici qu’à l’international. L’année 2021 a été une nouvelle année record avec 75 435 jours pêche attribués, rien que pour la Belle Province.

Le Québec regorge de rivières à saumon plus extraordinaires les unes que les autres. C’est une réelle richesse que nous possédons qui fait l’envie de plusieurs, puisque de nombreuses rivières québécoises se classent parmi les plus belles rivières à saumon au monde. Focus sur cinq rivières exceptionnelles pour la pêche au roi des rivières.

Rivière Malbaie. Crédit photo : Saumon Québec.

Rivière Malbaie 

La rivière Malbaie, blottie dans la réserve mondiale de la biosphère de Charlevoix, prend sa source dans le lac du même nom, sur le massif laurentien. Elle serpente vers le sud-est, dans une vallée glaciaire étroite et profonde. Elle coule pendant 161 kilomètres, sillonnant plusieurs villages et les parcs nationaux des Grands-Jardins et des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie.

Sur une distance de 40 kilomètres, les pêcheurs pourront découvrir 76 fosses réparties dans quatre secteurs, dont deux à accès contingenté et deux à accès non contingenté. De celles-ci, 20 sont des fosses urbaines facilement accessibles. Les amateurs de paysages à couper le souffle auront l’embarras du choix dans le secteur de la zec des Martres qui propose 32 fosses, et celui du parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie qui en compte 24. On y pêche principalement à gué.

La rivière, l’une des plus près des grands centres urbains québécois, est un excellent choix pour les pêcheurs débutants. Ceux-ci pourront suivre un cours d’initiation et louer l’équipement nécessaire. Ils auront la possibilité d’avoir un accompagnateur qui pourra les coacher sur leur technique de pêche ou encore, un guide, qui lui, les dirigera vers les meilleurs spots. S’ajoutent également à ces services l’hébergement sur place (chalet et camping) pour un séjour mémorable.

Que ce soit pour la beauté de ses paysages, la qualité de la pêche ou pour son accessibilité, pêcheurs novices et experts tomberont assurément en amour avec cette rivière. C’est sans compter l’imposante offre touristique de la région de Charlevoix, réputée pour ses bonnes tables, sa riche culture et ses paysages à couper le souffle.

Rivière Rimouski. Crédit photo : Saumon Québec.

Rivière Rimouski

Pêcher le saumon à quelques minutes d’un centre-ville, voilà ce que vous offre la rivière Rimouski. Prenant sa source au Nouveau-Brunswick, dans les monts Notre-Dame, elle coule ensuite vers le nord et traverse la frontière du Québec. Elle s’oriente alors vers le nord-est jusqu’au lac Rimouski avant d’arriver à la ville éponyme, où elle se jette dans le fleuve Saint-Laurent. Le saumon fréquente l’aval sur 28 des 113 kilomètres du cours d’eau.

Ce cours d’eau plaira aux pêcheurs aimant découvrir une variété exceptionnelle de paysages, et ce, à proximité d’un centre urbain. En effet, la Rimouski offre, le long de son parcours, des secteurs de pêche subissant l’influence des marées, une nature sauvage à l’intérieur même de la ville de Rimouski, des falaises et des talus abrupts alternant avec des zones moins accidentées. La rivière compte six secteurs de pêche, dont un est privé. De l’embouchure à la chute du Grand Sault, il y a 61 fosses réparties sur 28 kilomètres, dont 48 sont accessibles aux pêcheurs. 

Comme la rivière Malbaie, la rivière Rimouski est un excellent choix pour les pêcheurs débutants par sa proximité des grands centres et des services offerts (location d’équipement, accompagnateurs disponibles). C’est sans compter les attraits touristiques qu’on trouve au Bas-Saint-Laurent.

Rivière Matapédia. Crédit photo : Road Fish.

Rivière Matapédia

Formant une frontière naturelle entre le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie, la rivière Matapédia naît d’un lac portant le même nom. Une bonne partie de ce cours d’eau est située dans la réserve faunique des rivières Matapédia-et-Patapédia. Long de 112,7 kilomètres, il serpente la vallée Matapédia sur 65 kilomètres ponctués de rapides, avant de se jeter dans la rivière Restigouche à la hauteur de la municipalité de Matapédia.

La Matapédia est réputée pour la grosseur et son nombre élevé de saumons, puisqu’on en voit de 3000 à 5000 remonter la rivière chaque année et que les prises de plus de 18 kilogrammes ne sont pas rares. De plus, la montaison est hâtive, fin mai ou début juin. Très accessible grâce à la route 132, qui la borde sur toute sa longueur, la rivière Matapédia compte quatre secteurs de pêche et 104 fosses situées en eau calme et profonde. Trois des secteurs sont à accès non contingenté. Le secteur 2 (Glenn Emma) est à accès contingenté et très convoité des pêcheurs. La pêche se fait à gué dans la plupart des secteurs, bien qu’il soit préférable d’utiliser un canot au printemps.

Considéré comme l’une des meilleures rivières à saumon du Québec, ce magnifique cours d’eau plaira autant au pêcheur débutant qu’au professionnel par ses fosses célèbres, ses gros saumons et ses paysages superbes. Vous aurez accès à la location d’équipement, à un accompagnateur ou à un guide.

Rivière Godbout. Crédit photo : Saumon Québec.

Rivière Godbout

La rivière Godbout naît au lac Amariton et est alimentée aussi par plusieurs cours d’eau sur son parcours de 112 kilomètres. Ponctuée de nombreux rapides et de sept chutes impressionnantes, elle traverse le territoire de Manicouagan en direction sud-est, au cœur des paysages spectaculaires d’une forêt boréale sauvage encaissée entre des escarpements rocheux. Elle se jette finalement dans le fleuve Saint-Laurent près du village de Godbout, à 54 kilomètres à l’est de Baie-Comeau.

La rivière Godbout est peu profonde. L’eau est limpide, le débit moyen et le lit foncé. En plusieurs endroits, on peut admirer le saut des saumons, dont le parcours est souvent accidenté. Une route forestière parallèle à la rivière en facilite l’accès. Plus de 50 fosses sont réparties dans trois secteurs.

Sur place, vous pourrez louer un terrain de camping, louer de l’équipement, être suivi d’un accompagnateur ou encore, bénéficier des services de guide. Profiter de votre roadtrip vers la rivière Godbout pour admirer La route des Baleines, parsemé de villages pittoresques et de magnifiques paysages côtiers.

Rivière George. Crédit photo : Hooké.

Rivière George

Mythique. C’est le meilleur qualificatif pour décrire cette rivière qui dévale sur 565 kilomètres, filant vers l’est de la baie d’Ungava depuis le lac Jannière, situé à environ 175 kilomètres de Schefferville. Elle draine un gigantesque bassin versant de plus de 41 000 kilomètres carrés le long de la frontière entre le Québec et le Labrador.

Les Premières Nations empruntent depuis toujours ce majestueux corridor naturel pour gagner leurs territoires de chasse. Toute la région est en effet l’habitat d’un immense troupeau de caribous comptant 400 000 têtes et portant le nom de la rivière. Avec le troupeau de la rivière aux Feuilles, il constitue la plus importante population de caribous au monde.

La rivière George comprend de nombreux rapides, mais pas de chutes infranchissables pour le saumon atlantique. Un débit moyen de plus de 3000 mètres cubes par seconde y rend le poisson particulièrement vigoureux. Ses eaux tumultueuses qui ne se laissent apprivoiser que par des navigateurs aguerris sont aussi fréquentées par la ouananiche, l’omble de fontaine anadrome et la truite grise. En aval des chutes Hélène, à 64 kilomètres de l’embouchure, les tributaires de la rivière favorisent la reproduction d’importantes populations d’omble chevalier.

Plusieurs pourvoyeurs possèdent tout ce qu’il vous faut pour passer un séjour extraordinaire, authentique et unique.

Par Jérémie Coderre, Coordonnateur aux communications de la Fédération québécoise pour le saumon atlantique

*Cet article a été publié dans le Vol. 45 No. 3 de Québec Yachting. Abonnez-vous, c’est GRATUIT!