Québec Yachting

Initiation de voile de deux jours avec Voile Mercator

Pause pour le dîner. Le vent s’est levé au cours de l’avant-midi alors que le ciel se dégageait.

En 2018, mon conjoint Philippe et moi avions navigué sur le fjord du Saguenay lors d’une initiation à la voile de trois heures avec Voile Mercator. À la fin août 2019, nous avons eu envie de revivre l’expérience, mais cette fois-ci pour deux jours!

Je dois avouer que j’avais le cœur gros le 30 août en traversant le parc national de la Jacques-Cartier, en roulant sur la 175 Nord pour me rendre à la marina de Ville de La Baie, puisque j’avais dû dire au revoir la veille à l’un de mes fidèles compagnons des dernières années, mon chat Rocco.

L’instructeur Gérald Delmarco.

Nous sommes arrivés à destination un peu après 17 h, nous étions en retard puisque la route à partir de Repentigny avait été plus longue que prévu. Le sympathique instructeur, Gérald Delmarco, nous a accueillis tout sourire. Celui-ci fait partie de l’équipe de Voile Mercator depuis trois ans. Après les présentations d’usage, nous sommes allés porter nos bagages sur le voilier Merikebu, un Hunter 34 datant de 1999. Il nous a montrés les cabines, la table à carte, comment fonctionne la toilette, et plus encore, puis nous avons mangé au restaurant Opia situé sur la rue Victoria. Nous avons choisi sur le menu une pizza, un Fish and Chip ainsi qu’un linguine aux crevettes. Tout le monde a trouvé son repas excellent et le ventre plein, nous nous sommes dirigés vers le IGA pour faire notre épicerie de la fin de semaine. À notre retour à la marina avec nos victuailles, la nuit était tombée et c’était le calme plat. Après avoir admiré la vue de La Baie illuminée, c’était déjà le temps d’aller dormir.

Préparation avant de lever l'ancre.
Notre départ de la marina de Ville de La Baie. C'est le calme plat et nuageux.
Notre instructeur Gérald Delmarco nous donne des conseils en navigation.
La vue en cours de navigation de Sainte-Rose-du-Nord.

Le samedi matin, à notre réveil, c’était nuageux et il n’y avait pas beaucoup de vent. Nous avons regardé la météo et les prévisions de vent sur le site internet d’Environnement Canada et sur Windfinder. Nous avons vérifié la Table des marées et des courants ainsi que les Instructions nautiques – Fleuve Saint-Laurent, Île Verte à Québec et fjord du Saguenay, puis nous avons rempli le Livre de bord.

Nous avons appris quelques rudiments de sécurité, préparé le bateau et participé à l’appareillage afin de quitter le quai de la marina en direction de Sainte-Rose-du-Nord, mais comme les vents étaient favorables, nous avons continué de naviguer jusqu’à la baie Éternité. Tôt le matin, le vent était peu présent, mais il s’est levé avant la renverse de marée. Nous avons utilisé un ris, puis un deuxième. Le paysage était tout simplement magnifique, mais plus la journée avançait, moins nous avions le temps de nous y attarder. Nous avons majoritairement navigué de vent arrière. Philippe et moi alternions de place à la barre et nous avons diné sur le pouce. Notre défi en cette journée avec beaucoup de rafales et avec des vagues courtes jusqu’à deux pieds de hauteur? Ne pas faire faseiller les voiles, et surtout, ne pas faire d’empannage! Nous devions rester concentrés en tout temps et nous fixer un point sur la terre ferme pour garder le cap comme une maison, un phare ou un gros arbre. Nous estimons que les vents irréguliers ont varié de 8 à 35 nœuds, avec une moyenne d’environ 20 nœuds, au cours de notre navigation pour nous rendre à notre destination. Notre vitesse maximale a été de 8,5 nœuds.

Pour traverser la rivière Saguenay afin de nous rendre à notre escale, notre allure a fait giter le voilier jusqu’à 45 degrés. C’était sportif et demandant physiquement! Maintenir le cap n’était pas facile, mais nous avons réussi! Arrivés à quai, j’étais très fière de nous! Notre instructeur Gérald nous a guidés, donné des conseils et est resté très calme pendant tout le trajet.

Notre arrivée à la baie Éternité.
Notre arrivée à la baie Éternité.
La navette maritime du Fjord.
Coucher de soleil à la baie Éternité.

Rendus à la baie Éternité, en milieu d’après-midi, après avoir participé à l’accostage, nous sommes allés payer nos frais de quaiage pour la nuit et en avons profité pour découvrir un petit bout du parc national du Fjord du Saguenay. Au fil de la journée, les nuages ont fait place au soleil qui a brillé de mille feux. Nous avons profité du moment pour explorer les lieux, préparer un excellent spaghetti pour le souper et pour manger tranquillement tout en discutant. En sortant du voilier, nous avons remarqué que le quai pour se rendre au sentier était maintenant très incliné. Gérald nous a expliqué que la marée était forte en raison de la nouvelle lune et de l’équinoxe qui approchait à grands pas. Le coucher du soleil a été tout simplement splendide et le ciel nous a offert tout un spectacle avec ses milliers d’étoiles! Il était si envoûtant, si beau!

Le soleil se lève à la baie Éternité.
Le soleil se lève à la baie Éternité.
Je remplis le Journal de bord.
À la barre.
Phare de Cap-à-l'Est.
Phare de Cap-à-l'Est.
Marina de Ville de La Baie.

Le dimanche, le soleil brille! Nous préparons tranquillement à déjeuner, nous discutons de la journée de navigation à venir, puis Gérald nous remet un petit cadeau. Un sac à collation réutilisable et lavable à la machine à l’effigie de Voile Mercator conçu par Minuit moins cinq, de L’Anse-Saint-Jean. À l’intérieur, nous y avons trouvé le Journal de bord  ̶ Quillards et bateaux à moteur de Voile Canada, le Nautiguide et le pratique document Suivez la vague  ̶ Bonnes pratiques du plaisancier de Nautisme Québec. Ensuite, nous avons vérifié les prévisions météorologiques, la table des marées et j’ai écrit dans le Livre de bord.

À l’extérieur, c’est frisquet, on frôle le point de congélation. Je sors ma tuque et mes gants, puis nous nous préparons pour repartir, déjà, en direction de la marina de la ville de La Baie! Contrairement à la veille, la rivière Saguenay est pratiquement un miroir. Nous naviguerons donc cette fois-ci au moteur pour revenir, ce qui est vraiment différent! Nous avons eu le temps d’admirer des bernaches… et même un phoque (pour Philippe), les rochers, les précipices, les épinettes, dont plusieurs sont malheureusement victimes de la tordeuse, les bâtiments au bord de l’eau et le magnifique phare de Cap-à-l’Est. Bref, tous les petits détails qui s’offraient à nous! De retour à la marina, nous nettoyons le voilier, remercions notre instructeur et nous mettons en route vers la maison.

J’ai adoré ma longue fin de semaine de la fête du Travail. Celle-ci m’a changé les idées et m’a fait vivre une expérience riche en apprentissages. J’ai pu expérimenté plus longuement la vie à bord et cela m’a, bien entendu, donné le gout de refaire de la voile!

Nouveau cette année : Voile Mercator offrira une formation théorique en ligne permettant d’obtenir le Certificat restreint d’opérateur maritime. Il s’agit de la certification requise, par la loi, pour utiliser une radio VHF/ASN. Une première formation aura lieu à la fin avril et d’autres suivront cet automne.

Vous aimeriez en savoir davantage sur Voile Mercator? Visitez le https://voilemercator.com et suivez la coopérative sur sa page Facebook et son compte Instagram!

Par Joani Hotte-Jean

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*Cet article a été publié dans le magazine numérique Printemps 2020 de Québec YachtingAbonnez-vous, c’est GRATUIT!